On vous l’avait promis, et c’est arrivé : il a fait très beau, très chaud, et pas une goutte de pluie… Après quelques semaines de disette et des fêtes de fin d’année sans doute bien arrosées, il nous fallait bien ça pour reprendre du poil de la bête. Nous sommes donc une quinzaine, en ce dimanche matin à Papeari, pour remonter le Tita’aviri jusqu’au barrage de Marama Nui, contents de se retrouver pour découvrir, pour certains, les charmes de cette étrange vallée de Teva i Uta… La piste de service est propre, bien entretenue, ce qui nous change de toutes nos randonnées. Nul besoin de crapahuter, de traverser des gués piégeux, de glisser, de s’accrocher, d’avoir le pied sûr… La Tita’aviri, c’est tout droit, relativement plat, avec quand même 20 km A/R, de quoi bouger un tantinet !
Au bout d’une grosse heure, nous voilà déjà au Bain du Roi, à mi-chemin, pour profiter de la grande vasque (Eh Marc, fais gaffe, t’as pas pied… c’est un peu profond là !), sous « l’arrosoir » de la Vaipoo, au confluent de la rivière principale…
Le temps de se rafraîchir et c’est reparti jusqu’au lac de retenue, une heure plus loin, que nous contournons pour aborder la dernière étape. Vers 11h30, c’est l’arrivée au pied du barrage. Le panorama qui s’offre à nous semble irréel, baigné de brume et de mana. Nous gravissons les derniers hectomètres pour déboucher au sommet du barrage non sans avoir admiré son architecture, maya, aztèque, inca, selon les uns ou les autres. Face à nous, les imposantes hauteurs du plateau Viriviriterai, le plus grand de Tahiti. Nous irons là-haut un de ces jours, on se le promet…
Pause déjeuner, non sans avoir essayé préalablement de rejoindre l’autre rive, en face du barrage, mais l’eau est haute, et le sentier qui y mène est submergé. Détente contemplative, agrémentée de douceurs sucrées apportées par certains drilles, joyeux comme le veut la coutume de Avaeteretere, et c’est le retour, toujours sous un beau soleil à peine voilé par instants… Les cascades sont pléthore autour de nous, dégoulinant des sommets de par et d’autre de la rivière. L’occasion pour nous d’en découvrir une de plus près. Après 5 minutes de crapahute, nous voilà au pied de celle que nous avons choisie. Somptueux ! Et tout le groupe d’en profiter… Une solide douche improvisée plus tard, et c’est reparti, en retrouvant la piste principale vers le Bain du Roi. Nouvelle halte, obligatoire, pour un nouveau bain revigorant. Puis, le rythme s’accélère pour le dernier tronçon afin de retrouver nos véhicules à l’entrée de la vallée, et de rejoindre une certaine civilisation…
Photos : Nathalie