A 8h30, nous nous sommes tous rassemblée à côté de la «vague» de Teahupoo pour entamer la découverte du début du Te Pari. Après avoir traversé le pont, nous avons rejoint le bateau où Marc nous attendait, tous les 16, pour nous conduire au dernier ponton avant l’aventure… La vigilance jaune de la veille ayant été levée au dernier moment, la sortie a été maintenue, mais nous nous attendions à une météo maussade. Les fortes pluies de la nuit ont pas mal ravagé le petit sentier étroit qui longe la côte sauvage, mais rapidement nous voilà à pied d’œuvre, sous un timide soleil. Nous avons d’emblée pu constater que la houle de sud était énorme, pour le plus grand plaisir des yeux, mais délicate pour la dernière partie de la virée du jour.
L’ensemble du groupe a satisfait au passage du mini lavatube, et nous avons profité de l’eau douce de la cascade supérieure pour nous rafraîchir avant de continuer. En passant sur les hauteurs, nous avons eu droit aux panoramas exceptionnels qu’offre «le bout du bout» de l’île. Seconde halte à la belle vasque communiquant avec l’océan pour un nouveau bain apprécié de tous, avant de continuer vers la plage de sable blanc, avant le platier, où nous arrivons aux alentours de 11h00. Le spectacle est hallucinant. La puissance des éléments atteint son apogée. La houle propulse des vagues gigantesques sur la plage. Ca va être délicat, voire impossible de continuer…
Au loin, au large, quelques baleines nous offre un ballet impromptu, sous les applaudissements du groupe. Merci mesdames ! Quelques-uns commencent à grimper vers le platier alors que d’autres s’adonnent à une baignade bien méritée dans la petite crique abritée. Soudain, une vague plus puissante arrive, semant le trouble au milieu de nos sacs déposés pourtant contre la falaise et donnant quelques bouffées d’adrénaline très passagères à ceux qui étaient dans l’eau. Nous nous regroupons sur les hauteurs pour déjeuner, après avoir conclu que ce n’était pas aujourd’hui que nous irions jusqu’au refuge Te Fetia, après le platier.
Qu’importe, le spectacle était à la hauteur, et la randonnée, quoi que raccourcie un tantinet (je vous l’avais dit dans le titre du descriptif… «jusqu’où ? on verra…», et on a vu !), appréciée par tous. Le temps de voir un groupe de joyeux drilles qui avaient passé une nuit «très humide» au refuge défiler sous nos yeux, et c’est le chemin de retour pour les membres de Avae Tere Tere. Hélas, l’accès à l’arche et à sa magistrale vasque qui communique avec la mer n’a pas pu être possible à cause de cette damnée houle du sud… Après quelques glissades supplémentaires, nous avons atteint en deux heures notre lieu de rendez-vous avec le bateau de Marc qui nous a ramenés à bon port.
JP – Photos : Nathalie