Nous sommes une petite dizaine de randonneurs ce matin pour partir à l’assaut de la rivière Vaiatu, dans la vallée Orofero à Paea. Michel est également là, avec son fier 4X4, ce qui nous permettra d’éviter les premiers hectomètres peu propices à la randonnée-nature… Météo-France a prévu du beau temps pour ce dernier dimanche de janvier et c’est sous les chauds rayons du soleil que nous entamons notre marche dominicale.
Après avoir passé le bassin d’eau de Paea, nous entrons dans le défilé tortueux, surmonté de ses concrétions basaltiques, qui ouvre la voie sur la partie « secrète » de la vallée. Nous remontons le sentier, parfaitement entretenu à l’instar de toutes les rivières de la côte ouest, qui serpente de part et d’autre de la Vaiatu. En moins de deux heures, arrêts et bain compris, nous arrivons au pied du raidillon qui en moins de 30 mn nous conduira au refuge des chasseurs du coin. La pluie s’invite sans prévenir à la sortie et c’est sous les gouttes drues que nous entamons cette dernière partie un tantinet technique, surtout lorsque le sol est mouillé. Ça promet, le retour ne sera pas piqué des vers…
Notre frugal repas est pris à l’abri des grandes bâches du refuge, ce qui nous permettra d’en profiter pleinement. Voici déjà venu le moment du retour. La pluie qui continue de tomber a sérieusement laminé les pentes et c’est avec prudence que nous entamons la descente. Malgré les innombrables glissades, nous arrivons tous, sans encombre, au pied du plateau. Le chemin du retour se fera dans la bonne humeur, malgré une fine pluie qui s’incruste décidément, sans y avoir été invitée.
Les gués sont franchis sans problème, le niveau de l’eau n’ayant que peu monté. Et c’est peu après 15h que nous arrivons au dernier gué où nous attend, paniqué et transi… un chaton trempé, réfugié sur un rocher émergeant à peine du flux… Comme il fallait le prévoir, le cœur de nos randonneuses du jour n’a fait qu’un bond et en moins de temps qu’il n’en faut pour le raconter, voilà le minuscule félin emmitouflé dans une serviette, séché, cajolé et déposé avec précaution à l’abri de la cabine du 4X4.
Après un jus de fruit (une fois n’est pas coutume, hein ! les accros à la bière…) partagé grâce à la bonne initiative de Marie-Hélène et Jacques-André, chacun remonte dans son véhicule pour un retour vers une certaine civilisation. Et moi, je me retrouve avec un chaton sur les bras ! Mon chien n’a d’ailleurs pas l’air d’apprécier… A la semaine prochaine !
JP – Photos : Nathalie et Michel
votre grand coeur vous perdra! A vous la chathérapie
Tu ne crois pas si bien dire… Le pauvre chaton a été piqué ce matin chez le véto : il était aveugle mais surtout souffrait d’incurables déficiences neurologiques. On a versé quelques larmes.