1er Avril oblige !! Le ‘Tableau d’Honneur’
On prend les mêmes (Laurent et Michel) et on remet ça… Enfin presque, puisque nous étions 14 au départ du dimanche pour faire cette joyeuse boucle sous les frondaisons de Papeari, sur les traces de Harrison Willard Smith.
Rien ne destinait cet Américain né en 1872 à Boston dans une famille puritaine et austère à une nouvelle vie aventureuse aux confins de l’océan Pacifique. Mais après avoir hérité d’une immense fortune grâce au pétrole découvert sur la propriété familiale, le jeune Harrison part effectuer un tour du monde en quête d’absolu… C’est en 1903 qu’il arrive la première fois à Tahiti. Tombé sous le charme des lieux, il revient néanmoins au pays pour exercer, selon la tradition familiale, son métier d’enseignant au M.I.T. Survint la guerre, son engagement volontaire comme ambulancier au cœur des tranchées d’où résultera son dégoût pour toute forme de violence. Il revient donc à Tahiti, dès 1919 pour s’adonner à son véritable hobbie, la botanique. Il s’installe au motu Ovini, et grâce à sa fortune, rachète quelques propriétés des alentours et créé son “jardin extraordinaire”. La suite, nous la connaissons. Il était temps de lui rendre cette petite visite en arpentant les multiples sentiers qui jalonnent les hauteurs de Papeari.
Nous empruntons la belle piste bien entretenue qui démarre juste en face du parking du Jardin Botanique, hélas plus ou moins à l’abandon aujourd’hui, tout comme le musée Gauguin avoisinant. La montée à l’ombre des pins des Caraïbes est aisée. La fraîcheur est de mise au milieu des anuhe qui parsèment les sous-bois.
Rapidement, nous arrivons à un premier croisement. Nous continuons notre progression une bonne heure optant pour un raidillon affûté qui nous amène vers le premier sommet au prix de quelques efforts. La rencontre inopinée avec un propriétaire du coin nous permettra, grâce à ses nombreuses explications, de mieux cerner l’étendue des nombreuses balades à faire sur les hauteurs de Papeari. Un véritable dédale de chemins s’offre à nous, mais nous continuons sur les traces de la reconnaissance du jeudi. De là-haut, la vue sur la presqu’île est tout simplement magique.
Nous redescendons maintenant en empruntant une variante qui nous mène sur la tombe de Harrison Smith. De ce petit promontoire, la vue sur le lagon de Papeari, le parc du musée Gauguin et le jardin botanique est féérique. Il a bien choisi son endroit le bougre. Lors de son décès en 1947, ses amis lui avaient préparé un tombeau dans l’enceinte du temple de Papeari. Mais selon les ultimes volontés du défunt, ils découvrirent qu’il voulait être enterré sur les hauteurs de son domaine en un lieu qu’il avait choisi depuis longtemps. Sa tombe a fait l’objet d’une réhabilitation récente et les alentours ont été nettoyés et mis en valeur. Nous déjeunerons un peu en retrait de sa tombe, avec une pensée émue pour celui qui avait pour devise : “Aimant la science comme il aimait son prochain…”
Le retour vers les voitures se fera par une descente assez raide qui aura l’avantage de satisfaire tous les randonneurs du jour. Un peu de piment, que diable ! La journée se clôturera par un bain de mer bien mérité quelques kilomètres plus loin, face au motu de Mataiea…
Jean-Philippe
Photos : Laurent, Nathalie, Jeff
(et peut-être d’autres à venir)
PS. Et pour ceux d’entre nous qui avaient disserté autour du café afin de trouver une signification plausible à l’appellation “VSOP” qui nous a tenu en haleine près de la tombe du seigneur des lieux, il s’agit du club organisateur du Xterra, des amis passionnés par la nature de nos îles, les Vieux Sportifs Œnologiquement Passionnés. Comme quoi, chez eux comme chez Avaeteretere, le sport n’exclut pas la divine rasade partagée à l’arrivée…
Oh la belle pêche, vous les avez relâchés ces pauvres petits poissons accrochés à vos sacs, j’espère??!!!
Quel puits de Savoir ce J.P., merci à toi.
Œnologique Passionnément vôtre!
P.S: le sigle V.S.O.P. à été crée par, un amateur de Cognac!….et sportif, c’est sûr!
Quels talents : Historien, pisteur, œnologue, amoureux de la nature. Tu mets la barre haute J.-P. Ça va être dur de suivre.