Jeudi 25 octobre 2018, le Rotui

Nous n’étions que 3 ce jeudi pour faire la reconnaissance de l’ascension du Rotui avec un départ par le 1er bateau à 06h05 de Papeete. Arrivés à Moorea, après quelques tentatives de stop auprès de véhicules sur le parking, nous parons au plus pressé et prenons un taxi pour nous amener au début du sentier en face du Hilton.

Sentier facile à trouver, 50 m après le Hilton, (sur la gauche bien sûr, côté montagne), 2 petits chemins avec cocotier et haie d’hibiscus, au bout pancarte Rotui.

07h20, c’est parti pour 900 m d’ascension. Dès les 1er pas, l’esprit est donné : ça monte ! Un fort dénivelé qui ne nous quittera pas ou peu.

Au départ, une progression dans un petit sous bois, rapidement encombré de lantana. Après 1h30, nous arrivons à une 1ère crête et une vue dégagée sur la magnifique baie d’Opunohu avec baleine et baleineau (et les bateaux qui viennent les embêter). Un petit plat, histoire juste de reprendre son souffle et l’ascension continue.

Ce ne sera que fortes montées entrecoupées de rares replats avec des vues sur les 2 baies. Sentier étroit au milieu des fougères et lantanas. Mais quand cela s’arrêtera-t-il?

Nous croisons 1 couple puis 2 femmes qui descendent et nous assurent tous que ça vaut le coup malgré la distance qu’il nous reste encore à parcourir. La vue est magnifique là-haut. Soit, continuons…, grimpons… montons… hissons nous sur ces pentes escarpées, gravissons ces « marches » d’1m de haut… mais pourquoi ne mesurais-je pas 1.80m !

La dernière partie est encore plus pentue, 2 ou 3 passages avec des cordes, un sentier sur la crête étroite. Personnes sujettes au vertige, s’abstenir !

Après 3h de marche, nous voyons la brume monter elle aussi et malheureusement plus rapidement que nous. Nous faisons donc une pause espérant la voir se dissiper. Après 20mn, notre espoir s’amenuise mais apercevant  que nous sommes prêts du but, nous continuons notre ascension et arrivons au sommet très rapidement. Nous y resterons 3/4h au cas où les vents nous soient cléments et éloignent ces maudits nuages, et histoire de se reposer et de casser la croûte aussi. Mais nous n’aurons malheureusement pas le plaisir de contempler cette vue sur les 2 baies si louée .

Une petite photo de groupe autour de la tortue  plantée au sommet pour prouver notre ascension puis nous entamons notre descente. Rien de particulier. Descente sans encombre, en 2h15, juste exténués.

Il est 14h00, nous nous dirigeons avec plaisir vers la petite plage de l’autre côté de la route pour nous fondre dans le lagon. Après une pause régénérante  nous visitons le Hilton mais sans prendre le temps d’y prendre un verre.

Nous apprêtant à prendre le bus, nous regagnons finalement Vaiare en stop dans3 véhicules successifs et 3 visions différentes du Rotui : 1er : femme popaa 35 ans, expat : « mais vous êtes sûrs que c’est le Rotui que vous avez fait, car c’est dangereux en haut, faut un guide normalement » ; 2ème : jeune popaa 25 ans originaire de Moorea : « le Rotui, oui, je le fais 1 f/mois pour travailler mon cardio, ça m’aide pour jouer au foot » ; 3ème : polynésien, CSP +, 55 ans : « le rotui mais faut aller à l’usine et boire un coup, des jus, de l’alccol, c’est ça qu’il faut faire ». Bref, tout est relatif.

Pour résumé, une randonnée physique. Pour nous 3, la plus difficile que nous ayons faite ici (par rapport au Moua Puta et à l’Aoraï). En plein soleil en continu, et même si nous avons eu de l’air et un ciel voilé, la chaleur fatigue, donc la débuter à 05h30 ou 06h00 est effectivement conseillé même si elle se réalise facilement dans la journée puisque nous sommes partis à 07h20 et revenus à 14h00 avec une longue pause déjeuner. Un sentier étroit dans les lantanas et fougères, pantalon plus que conseillé. Des passages risqués sujets au vertige. A ne pas entreprendre en cas de pluie.

Merci à notre animateur préféré qui aurait sûrement eu le temps de voir la vue s’il ne nous avait pas attendues,

Photos : Gaëlle, Laurent, M-Pierre

3 réponses sur “Jeudi 25 octobre 2018, le Rotui”

    1. au bout du Rotui… au bout de nous-mêmes. Merci pour ton récit. Merci à mes deux camarades de douleur!

  1. Décidément, il ne faut pas faire les sommets avec Laurent ! Il ammène toujours la pluie, c’est fou !

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