Bien que le temps fut nuageux, et qu’il ait beaucoup plu la veille et pendant la nuit, nous étions 8 « tane » et « vahineterere » à rejoindre Monique, notre guide, à Moorea. Nous sommes à l’heure et démarrons notre marche à 8h00 tapante sous un nuage blanc, gris, bleu. La déesse de la pluie a décidé de nous laisser tranquille pendant presque toute la durée de la randonnée. Ce fut une journée magnifique, les arbres mouillés sont majestueux, ses feuilles nous envoient ses belles couleurs, brillantes, pas un bruit, on entend que nos voix et nos pas.
Nous arrivons vite dans la forêt, le spectacle est grandiose, nous sentons les bonnes odeurs de la nature, une en particulier attire notre attention, Terii et moi cherchions la provenance de ce parfum singulier. Après un petit moment de recherche, Edmée nous annonce joyeusement » oh! c’est l’anti-moustique de Marie-Pierre », fin de notre rêverie!!!
Monique a minutieusement préparé cette rando, le choix est judicieux car, malgré la boue, eh! oui, nous avions eu droit à la gadoue surtout sur les routes forestières piétinées par les voitures de la société s’occupant des captages d’eaux ou par les maraîchers. Mais, la marche reste agréable, quelques petites montées un peu sportives, à l’ombre des nuages, la vue est splendide sur le rotui et sa plaine. Les montagnes, dont le haut est caché par ce tapis blanc, nous offrent ses belles teintes. La vue est saisissante et nous donne envie de prendre des photos, et c’est ce que nous avions tous fait.
Nous traversons également de splendides citronniers, de pamplemoussiers et d’ananas chargés de fruits. Malgré l’absence de soleil, les couleurs sont belles à donner envie d’y rester, mais le temps est compté, puisque nous devons finir les 18 km et arriver à l’arrêt de bus avant 15h30.
Nous arrivons au carrefour du sentier menant au col des 3 cocotiers à 11h. Nous sommes 3 à nous arrêter pendant que nos compagnons de route continuent jusqu’au col. En les attendant, nous profitons pour nous restaurer.
Heureusement, car la déesse de la pluie a décidé de s’inviter à la fin du repas. Un thé bien chaud s’impose et nous réchauffe. Vers 12h30, nous descendons tous la rivière, et nous nous arrêtons un peu plus bas pour permettre à nos amis de déjeuner. Pareil, l’endroit est magique, l’eau de la rivière coule et nous berce pendant que nous mangeons. Nous continuons ensuite notre descente vers le lycée agricole. Nous traversons encore une forêt de fougères, de pandanus, ce n’est que du bonheur, nous sommes tous heureux de nous retrouver dans ce jardin bien vert. Sur le chemin, nous passons de nouveau devant des arbres fruitiers, des citrons en abondance, pas encore à maturité, nous a donné envie de les toucher, mais nous avons été rappelé à l’ordre par un agriculteur qui nous a vu de loin et n’a pas hésité à hurler pour se faire entendre. En passant devant lui, nous prenons le temps de discuter et nous explique que les fruits représentent leur salaire. Alors, chers amis randonneurs, ne cueillez pas les fruits, rester sur les chemins, ce geste peut améliorer les relations avec les agriculteurs qui nous ouvriront leur porte à chaque fois que nous irions faire notre randonnée « chez eux ».
Monique nous présenté les noix mission ou noix de Nangaille, comestible de la taille d’une grosse amande. Nous arrivons sur la route du belvédère et reprenons le parcours de santé qui nous mènera à la voiture où nous attend nos affaires de rechange. Nous sommes à l’heure pour le Bus et il est temps de nous quitter.
Nous tenons à remercier Monique qui a été un super guide, d’une compagnie agréable et non seulement, elle a également partagé avec nous ses connaissances de la nature et de ces endroits superbes que sont les sentiers et chemins menant à l’intérieur de l’île.